CULTURE ET QUARTIERS POPULAIRES ★ RENCONTRE AVEC AZOUZ BEGAG + AVP DE « J’AI AIMÉ VIVRE LÀ » DE RÉGIS SAUDER
Bande annonce
Description
Le Carré Bleu, dispositif culturel de la Ville d’Hérouville, invite Azouz Begag, sociologue, écrivain, chargé de recherche au CNRS, ancien ministre des égalités des chances,
pour une conférence suivie d’un temps d’échange au Café des images :
Culture et quartiers populaires.
Vendredi 2 juillet 2021
→ 17h ★ Rencontre avez Azouz Begag
Culture et quartiers populaires
Réservation auprès du Carré bleu : 02 31 45 32 93 / contact@carrebleu-hsc.fr
→ 18h30 ★ Temps convivial Au bar du ciné
→ 20h ★ Avant-Première du film J’ai aimé vivre là de Régis Sauder
Sortie nationale le 29 septembre 2021
Réservations conseillées
J’ai aimé vivre là de Régis Sauder
Dans la Ville Nouvelle beaucoup arrivent d’ailleurs, se mélangent, trouvent une place. Leurs histoires se croisent et s’incarnent ici à Cergy, où Annie Ernaux a écrit l’essentiel de son œuvre nourrie de l’observation des autres et de son histoire intime.
Cergy-Pontoise, en banlieue parisienne, ville construite à partir des années 1970, voilà le théâtre du dernier opus de Régis Sauder. Si l’évocation de l’Est natif de son Retour à Forbach (2017) questionnait déjà la commune, le commun, les communautés et leurs enchevêtrements contradictoires, il se conjuguait, sur le mode autobiographique annoncé par un titre emprunté à un autre fameux Retour, à la première personne du singulier. Mais Cergy-Pontoise n’est pas Forbach, et Régis Sauder a décidé, en visiteur curieux et courtois, d’emprunter un guide, ou plutôt plusieurs.
Soyons plus clairs : Annie Ernaux, écrivaine dont l’œuvre à caractère autobiographique ne compte pas sans la dimension sociologique et politique, habite Cergy-Pontoise et le revendique : « j’ai aimé vivre là ». En outre, sa vision du récit de « soi » en appelle, dans une tradition baudelairienne, à la foule des passants : ce sont les autres, écrit-elle sans équivoque, qui lui livrent « son » image : ce sont les visages, les allures, les bribes de conversation des habitants de cette ville qui sont porteurs de ses « confessions. » À cette position exemplaire s’ajuste la singularité de Cergy-Pontoise et de son histoire urbanistique : ville nouvelle dont un ancien village est le centre, urbanisme délibérément utopique (une préfecture, par exemple en forme de pyramide inversée), population aux origines mélangées, etc.
Voilà du coup un film écrit au nous, et un cinéaste qui délègue avec la plus grande des attentions le cheminement de son film, qui s’égare avec appétit dans ces lieux si souvent caricaturés, qui réinvente le portrait d’écrivain, qui parvient à pointer la beauté diffractée de destinées d’ordinaire occultées. (J.-P. R. – FIDMarseille )