💥📷EXPOSITION & LIVRE ★ ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
Bande annonce
Date de l’événement
Du mercredi 25 décembre 2024 au mardi 14 janvier 2025
Description
À l’occasion de la sortie nationale du dernier film Ernest Cole, Photographe de Raoul Peck, le Café des images vous propose de prolonger la découverte de ce photographe sud-africain oublié qui fut pourtant le premier à exposer au monde entier l’apartheid en Afrique du Sud comme la ségrégation raciale aux États-Unis. Au programme, une exposition d’une sélection de 20 photos d’Ernest Cole et un livre, à consulter sur place ou à (s’)offrir.
📷L’EXPOSITION ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
L’histoire d’Ernest Cole est aussi fascinante qu’intrigante. En cela, chaque étape de ce documentaire fut un émerveillement. Pourtant, au-delà de l' »histoire », c’est la tension constante et lancinante que je perçois dans les images qui teinte le plus mes émotions. Cette même tension m’a obsédé ma vie durant : le sentiment de ne jamais vraiment appartenir nulle part, tout en me sentant libre et encouragé à revendiquer une place dans cet espace étranger. S’installer dans un pays différent de celui où l’on est né, sur un continent différent de celui où l’on a grandi, et dans un endroit où l’on n’est pas citoyen, façonne la personne que vous êtes. Bien que nés de circonstances différentes – une dictature brutale dans mon cas et le fait de devenir un paria dans son propre pays pour Cole – ce sentiment nous est familier. L’exil.
L’isolement social et la dépression d’Ernest Cole – qui a débarqué à New York à l’âge de 26 ans après avoir vécu un cauchemar dans son pays, et l’y avoir documenté – ne peuvent être perçus comme un choc des civilisations comme certains de ses contemporains ont pu le prétendre. Au contraire, il semble que le plus dommageable pour lui ait été de découvrir que même dans la ville la plus cosmopolite du monde, dans un pays qui se targue d’être le fondement de la démocratie et qui n’hésite pas à faire la leçon au reste du monde, il y avait de la misère, du racisme, de l’ignorance et de la solitude, indépendamment de la réussite ou de la célébrité de chacun.
Pourtant, Cole a résisté à devenir un « chroniqueur de la misère ». Il était jeune, flamboyant et désireux de se mesurer aux plus grands dans son domaine. Il a travaillé, créé, et pris plus de 60.000 photos que le monde commence à découvrir.
Raoul Peck
📔LE LIVRE ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
en vente à l’accueil du Café des images
Ernest Cole, photographe sud-africain, fut le premier à exposer au monde entier les horreurs de l’apartheid. Ayant fui l’Afrique du Sud en 1966, il publie à New York House of Bondage alors qu’il n’a que vingt-sept ans. Son livre, témoignage de l’apartheid, est interdit dans son pays. Apatride, Ernest Cole vit à New York une existence solitaire. Il photographie ses contemporains, observe la ville mais n’y trouvera jamais ses repères. Il meurt en 1990, abandonné de tous, sans avoir revu son pays. En 2017, plus de 60.000 de ses négatifs et photos, pour la plupart inédits, sont mystérieusement « découverts » dans les coffres d’une banque suédoise. À travers ces extraordinaires photos d’Afrique et d’Amérique, Raoul Peck raconte les errances, les tourments d’artiste et la colère d’Ernest Cole face au silence ou à la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’apartheid et de la ségrégation raciale aux États-Unis.