La musique n’a cessé de rythmer le cinéma par son apport esthétique. A travers les âges, l’histoire du septième art s’est construite en empruntant des formes hybrides avec lesquelles il continue de battre la mesure.
De ce fait, la musique révèle des caractéristiques inédites en puisant dans des formats originaux. C’est notamment le cas du cinéma d’animation américain, avec l’appui de la prouesse technique de son studio, que Walt Disney mène à la baguette magique des êtres s’affirmant par de grands titres de la musique, dite classique, dans Fantasia. Ce classicisme se fond pour rencontrer les sonorités modernes des années 1950 en trouvant son écho avec le néo-Bollywood Fleurs de Papier où les intermèdes musicaux racontent l’âge d’or du cinéma indien tout en le liant aux blessures autobiographiques d’un réalisateur meurtri, Guru Dutt.
Cette mise en abyme du monde du spectacle passe également par une vision fantasmée des personnalités marquantes du 4ème art. Comme en témoigne le cinéaste italien, Luchino Visconti, qui offre une interprétation poétique de l’oeuvre de Gustav Mahler dans Mort à Venise.
Cette réappropriation passe par un regard intime, celui de Carlos Saura, proposant une version hispanique de Carmen, dans laquelle le flamenco apporte sa pierre à la chorégraphie colorée par la composition opératique de George Bizet. Ces quelques pas de danse nous mènent vers le chant à travers lequel s’exprime Alain Resnais qui explore le répertoire populaire français pour donner la voix à une comédie dramatique des plus fantasques : On connaît la chanson.
D’autres voix s’engouffrent dans un temps suspendu par Wim Wenders qui rencontre un groupe de musique cubain unique en son genre dans le documentaire allemand Buena Vista Social Club. Jonglant ainsi entre héritage et hommage, les fantômes du film musical finissent par surgir dans La La Land, où la note mélancolique saupoudrée de jazz accompagne la romance américaine de Damien Chazelle. S’écrit une partition présentant une relation ténue entre musique et cinéma qui se joue avec des cordes frottées de subtilité, où les considérations interprétatives s’enlacent dans des accords tantôt maîtrisés, tantôt improvisés, sans pour autant mettre un point d’orgue à sa fusion.

PROGRAMME :

Lundi 21 novembre à 9h30 : Fantasia, Walt Disney (prod.), 1940, Etats-Unis
Lundi 16 janvier à 9h30 : Fleurs de Papier (Kaagaz Ke Pool), Guru Dutt, 1959, Inde
Lundi 30 janvier à 9h30 : Mort à Venise (Morte a Venezia), Luchino Visconti, 1971, Italie
Lundi 6 mars à 9h30 : Carmen, Carlos Saura, 1983, Espagne
Lundi 20 mars à 9h30 : On connaît la chanson, Alain Resnais, 1997, France
Mardi 2 mai à 9h30: Buena Vista Social Club, Wim Wenders, 1999, Allemagne
Lundi 22 mai à 9h30 : La La Land, Damien Chazelle, 2017, Etats-Unis

PRATIQUE :

Les projections des films sont ouvertes à toutes et tous, aux tarifs cinéma habituels.
Tarif de 4 € pour les adhérents de l’UIA.
La rencontre à l’issue de la projection est réservée aux adhérents de l’UIA inscrits sur ce cours.
Renseignements auprès de l’Université Inter Age :
https://www.uia-herouville.fr/lantenne

Le Café des images collabore avec l’Université Inter-Age depuis de nombreuses années.

L’antenne d’Hérouville St-Clair et le Café des images proposeront 3 cours pour la saison 22.23 :

Histoire du cinéma par Meera Perampalam, » Sur un air de cinéma : intermède musical dans le 7ème art »
Histoire des femmes par Paul Pouponnot: » Femmes en mouvement, des années 1940-1950 «
Historie des Arts par Elisabetta Darturi : » L’Art et l’expression de la Beauté «

Pré-inscription en ligne du 5 au 13 septembre 2022, sur www.preinscription.uianormandie.fr

L’UIA Antenne d’Hérouville, c’est 130 € / an, quelque soit le nombre d’activités choisies !
Retrouvez l’ensemble de leur programmation ici : www.uiaherouville.fr
Infos par téléphone au 02 31 56 69 77 les mardis 30 août et jeudi 2 septembre (matin), ou bien uiahsc@gmail.com.