JOURNÉES DU MATRIMOINE 2020 ★ CONTEMPORAINES ! ★ AVEC L’ARTOTHÈQUE DE CAEN
Date de l’événement
Du vendredi 18 septembre 2020 au jeudi 29 octobre 2020
Description
Les différents mouvements sociaux féminins de ces dernières années n’épargnant aucun domaine de notre société ont permis la libération de la parole et la mise au jour du sexisme latent. Miroir de la société qu’elle représente, la collection de l’Artothèque n’est pas exemptée par la supériorité numérique des hommes. Ainsi, au terme d’un constat, seules 21% de productions plastiques d’artistes féminines composent le fonds. Cette carence a amené l’Artothèque à une prise de conscience et à s’engager avec volonté vers une meilleure représentativité des artistes dans le champs de la création contemporaine.
Pour sa deuxième participation aux journées du Matrimoine, l’Artothèque propose de découvrir dix artistes – nationales et internationales, confirmées ou émergents – présentes dans sa collection : Yto Barrada, Virginie Barré, Anne Brégeaut, Armelle Caron, Sandy Cloupeau, Anne Hämäläinen, Anne Houel, Lydie Jean-Dit-Pannel, Leticia Martinez Perez et Virginie Trastour, au Café des images du 18 septembre au 13 novembre.
L’exposition Contemporaines ! montre la diversité des sujets abordés et la variété des médiums travaillés par les artistes femmes. (…) À artiste, nous apposons femme, alors que nous ne nous sentons nullement obligé.e.s de préciser le caractère masculin d’un artiste homme. Nos mots révèlent souvent nos maux, et le mal de notre société est de faire du masculin la norme. Malheureusement la scission du statut de femme de celui de l’artiste est toujours d’actualité. L’historienne et critique d’art Elisabeth Lebovici1 confirme : catégorisée comme appartenant à «l’autre sexe», l’artiste (femme) reçoit d’office la marque d’une différenciation qui englobe également ses productions. 80% des effectifs des écoles d’arts françaises sont féminins, hors seulement 20% de ces artistes vivent de leur travail. On comprend alors qu’il ne suffit pas de se définir comme artiste pour être reconnues comme telles. La déconstruction de notre perception genrée de la culture doit s’effectuer à tous les niveaux du champs de la création, des écoles au marché de l’art. Mais également -et surtout- au public , vous, nous, moi, d’ôter le voile genrée de devant ses yeux, pour enfin, ne plus regarder que des œuvres d’Artistes.
Jennifer Fevrier • Artothèque de Caen