Pour son premier film, la réalisatrice Lina Soualem plonge dans ses racines, remontant le temps de l’immigration algérienne dans l’Hexagone à travers le portrait intime et affectueux des ses grands-parents Aïcha et Mabrouk, arrivés à Thiers au début des années 1950. Leur petite-fille cinéaste voudrait connaître leur histoire personnelle, mais l’enquête n’est pas facile car les deux aïeuls n’ont pas l’habitude d’exprimer leurs sentiments, par pudeur, par éducation ou pour taire des douleurs profondément enfouies.

« On n’a jamais parlé, ce n’est pas maintenant qu’on va commencer. »

Caméra à la main, Lina Soualem explore patiemment les souvenirs de l’exil et du miroir troublé de l’identité, viscéralement ancrés dans les replis émotionnels du temps. Peu à peu se dévoile pourtant avec une grande justesse l’essentiel de la trajectoire de deux très jeunes immigrés venus des villages d’Amoucha et de Laaouamer, au Nord de Sétif, et propulsés dans une France de l’après-guerre.

La projection sera suivie  d’une rencontre avec la réalisatrice Lina Soualem, animée par la réalisatrice Chantal Richard.

Festival Cinemed 2020 • Prix de la Première oeuvre
Festival International de Films de Femmes de Créteil 2021 • Prix France TV
Festival de Cinéma Africain de Tarifa 2021 • Prix du public