Carnets

Cannes des images (3)

par Maud Wyler

Ma loute (Bruno Dumont, 2016).

« J’étais de l’autre côté de la vie et tout, dans celle-ci, me semblait un jeu ».

Ingrid Caven

Oh vous savez, Cannes, c’est exactement comme on peut se l’imaginer. Vous êtes donc tout à fait aussi bien chez vous, et pour les plus chanceux, entourés d’amour.

Car voilà, il s’agit içi d’en avoir une grosse dose envers soi-même. Vraiment. Beaucoup de marge d’amour propre et sale, qu’importe, tout sentiment doux fera l’affaire.

Combien tu pèses ? Pas tant les kilos, mais quel est ton poids en followers Instagram par exemple, sérieusement?
Donc je contemple à l’heure actuelle le spectacle-cumul de mes 2 nuits au Martinez et ça ressemble à des cernes et à des rides. Le miracle n’a pas eu lieu. Sauf qu’Alice Taglioni joue aux boules là, qu’elle vient de gagner et qu’on est sur une sublime île simplement habitée par des moines.

J’aimerais vous parler de film. J’aimerais. Mais j’ai dû lamentablement rendre ma place pour le Guiraudie hier matin, la faute à un planning tendu comme un string.

Mais mais mais, tout à l’heure, joie des joies, et au prix d’un red carpet coquin, j’aurai m
____ voilà pardon on a été coupé. Je suis maintenant dans la salle Lumière, vue sur montée des marches, depuis la salle. J’ai déjà été cuisinée moi-même. « Est-ce qu’elle est complètement transparente, votre robe? » « Mademoiselle mademoiselle!!… » La mademoiselle que je ne suis presque plus vient de s’asseoir dans la salle de cinéma. Et bientôt, Ma Loute, Bruno Dumont, et une plage…

Je vous rappelle. Je vous embrasse.