U.I.A • HISTOIRE DU CINÉMA ★ UNE JEUNESSE AU CINÉMA #5 • À peine j’ouvre les yeux
Bande annonce
Description
HISTOIRE DU CINÉMA,
PAR MEERA PERAMPALAM, DOCTEURE EN ÉTUDES CINÉMATOGRAPHIQUES ET AUDIOVISUELLES (SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3)
UNE JEUNESSE AU CINEMA
Tel qu’on le voit chez les frères Lumière qui ont fait de « Bébé », la star de leurs premières vues, la jeunesse a fasciné le septième art dès sa naissance. Depuis ces premiers pas, l’enfant n’a cessé de grandir devant la caméra d’un grand nombre de cinéastes à travers le monde. Une certaine image de la jeunesse se dégage alors, et il s’agira de l’analyser à travers les caractéristiques génériques, culturelles, sociales, et esthétiques, de sa représentation cinématographique.
Dès son plus jeune âge, l’enfant fait face à l’autorité, son esprit désobéissant la mettant à rude épreuve. Véritable trouble-fête, il peut se transformer en un garnement, roi des clowneries, à l’image de Bébert et l’Omnibus, une comédie française offerte par Yves Robert. Il se construit également dans un noyau familial qui est parfois soumis à la dureté d’une réalité économique et sociale, ainsi que le dépeint le réalisateur indien Satyajit Ray dans La Complainte du Sentier.
Cette structure parentale se voit parfois rompue, laissant place à l’amitié incongrue, comme celle nouée entre un jeune garçon et E.T. l’Extra-terrestre, à travers la science-fiction hollywoodienne de Steven Spielberg. Enfin, l’être juvénile voit bien souvent son innocence confrontée à des problèmes d’adultes qui le font vieillir trop vite, tel que présenté dans le buddy movie brésilien, Central do Brasil, se transformant en un voyage initiatique mené par Walter Salles.
A cette vision d’une enfance tantôt cocasse, tantôt douloureuse, correspond la montée d’un « péril jeune », lié à l’adolescence et déstabilisant, car empli d’interrogations et d’embûches. Ainsi, grandir est propice à l’évolution mais également à la révolution : le vent de rébellion enlace l’adolescence captée par Leyla Bouzid, le temps d’un printemps arabe tunisien mouvementé avec À peine j’ouvre les yeux. Le passage à l’âge adulte finit par croiser l’apprentissage sentimental dans la romance italienne Call me by your name, où Luca Guadagnino retrace une jeunesse et une genèse de l’amour transi.
Découle de ces images de cinématographies différentes, une mosaïque de la jeunesse qui nous renvoie à ce que l’on a pu être, mais sans verser dans la nostalgie, n’oublie pas de questionner la cruauté bouleversante de cet état de passage.
Programme :
Lundi 17 janvier à 9h30 : Bébert et l’Omnibus – Yves Robert, 1963, France
Lundi 31 janvier à 9h30 : La complainte du sentier (Pather Panchali) – Satyajit Ray, 1956, Inde
Lundi 28 février à 9h30 : A.I. Intelligence artificielle – Steven Spielberg, 2001, Etats-Unis
Lundi 14 mars à 9h30 : Central do Brasil – Walter Salles, 1998, Brésil
Lundi 28 mars à 9h30 : À peine j’ouvre les yeux – Leyla Bouzid, 2015, Tunisie
Lundi 2 mai à 9h30 : Call me by your name – Luca Guadagnino, 2018, Italie
Pratique :
Les projections des films sont ouvertes à toutes et tous, aux tarifs cinéma habituels.
Tarif de 4 € pour les adhérents de l’UIA.
La rencontre à l’issue de la projection est réservée aux adhérents de l’UIA inscrits sur ce cours.
Renseignements auprès de l’Université Inter Age :
https://www.uia-herouville.fr/lantenne