UIA • HISTOIRE DES FEMMES ★ La citoyenneté des femmes en éveil durant les Trente Glorieuses #3
Date de l’événement
Mercredi 4 décembre 2024
à 10h
Description
HISTOIRE DES FEMMES
La citoyenneté des femmes en éveil durant les Trente Glorieuses
Vers la deuxième vague du féminisme
Programme des 8 conférences d’Histoire des Femmes par Paul Pouponnot :
Depuis 1945 les femmes exercent leur droit de vote. Mais le pouvoir reste profondément masculin. Les femmes restent invisibles dans la conduite des affaires politiques, économiques et sociales.
– Les femmes et la guerre d’Algérie : Durant la guerre d’Algérie (1954-1962), si la majorité des femmes reste confinée dans l’inquiétude et la passivité, quelques-unes, peu nombreuses appuient soit le FLN ou appellent à la paix ou encore se refusent à accepter la torture, telle Gisèle Halimi, avocate et défendant Djamila Boupacha mettant en avant l’intégrité du corps féminin, son autonomie et la cause de l’anticolonialisme. De plus, la stratégie de l’Etat de lutte contre la tradition musulmane du patriarcat et la réponse du FLN d’annoncer « une femme nouvelle » mettent en lumière le sort des femmes en Algérie
– Face à loi de 1920 la lutte pour la liberté de la contraception (loi Neuwirth) : Dans le contexte du baby-boom, des femmes s’élèvent contre les maternités trop nombreuses et non désirées, accompagnées par de nombreux avortements. En 1956, elles créent « La Maternité heureuse » qui se transforme dès 1960 en Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF), avec la volonté de liberté d’informer sur l’usage des moyens de contraception ; actions favorisant l’acceptation en 1967 de la loi Neuwirth sur la pilule.
– Les femmes et mai 1968 : L’insatisfaction qu’exprime une femme, épouse d’un ouvrier et mère de dix enfants, à l’émission télévisée d’Eliane Victor « Les femmes aussi » à propos du bonheur « c’est pas une vie terre à terre comme celle que je mène » ; ou la rage clamée par une lycéenne « En rang mesdemoiselles, deux par deux et en silence…l’impression d’être un enfant de troupe » ; ou ces cris lancés par des mères à leurs filles « Pas comme moi » traversent le monde féminin des années 1960. Pourtant Pierre Viansson-Ponté, directeur du journal « Le Monde » écrit le 15 mars 1968 un article intitulé « Quand La France s’ennuie ». Le 3 mai 1968 commence un cycle de manifestations étudiantes, dans lesquelles filles et femmes sont au coude à coude avec les autres manifestants. Le 14 mai commence la grève générale et l’occupation des usines. Elles y participent mais demeurent invisibles. Et pourtant derrière leur invisibilité jaillissent des questions « Prolétaires de tous les pays qui lave vos chaussettes ? », « Etudiant qui remet tout en question/ As-tu pensé aussi à remettre en question/ les rapports de l’homme à la femme » ; ou comme le dit l’historienne Michèle Zancarini-Fournel « Pour les femmes, mai 1968 fut comme une rivière souterraine ».
– Les débuts de la deuxième vague du féminisme : Les assignations de genre sont rompues : le 26 août 1970, quelque femmes manifestent à l’Arc de Triomphe avec le mot d’ordre « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu -sa femme », un nouveau féminisme est né.
★C’EST QUAND ?
Les mercredis de 10h à 11h30
• Mercredi 16 octobre 2024. • Mercredi 13 novembre 2024
• Mercredi 04 décembre 2024. • Mercredi 08 janvier 2025
• Mercredi 05 février 2025 • Mercredi 12 mars 2025
• Mercredi 24 avril 2025 • Mercredi 14 mai 2025
Cette année encore, l’UIA-antenne d’Hérouville-Saint-Clair et le Café des images s’associent pour vous proposer 3 cours à suivre en salle de cinéma :
• Histoire du cinéma par Meera Perampalam :
• Histoire des Femmes par Paul Pouponnot : La citoyenneté des femmes en éveil durant les Trente Glorieuses
• Histoire de l’Art par Elisabetta Darturi :L’impressionnisme « dans tous ses Etats »
★L’UIA-Université Inter-Âge ?
Appelée ailleurs Université Populaire ou Université du Temps Libre, l’UIA-Antenne d’Hérouville propose des activités aussi bien intellectuelles que culturelles ou physiques sans autre objectif qu’un enrichissement personnel dans un cadre associatif convivial. L’UIA est ouverte à tou.tes quel que soit votre âge, votre lieu de résidence, votre bagage initial. Il n’y a ni examen ni diplôme.
Comment participer ? L’adhésion est 140€/an, quelque soit le nombre d’activités choisies !
Plus d’informations sur la programmation ici : www.uiaherouville.fr
Contact : 02 31 56 69 77 ou uiahsc@gmail.com