Les rendez-vous de la Maison de l’image – Ce dont mon cœur a besoin
Description
Un vendredi par mois, sur les écrans du Café des Images ou du cinéma Lux, retrouvez un documentaire produit grâce au soutien de la région Basse-Normandie. Chacune de ces projections est suivie d’une rencontre avec le réalisateur/la réalisatrice.
Ce vendredi 2 décembre, le Café des images a le plaisir d’accueillir la cinéaste Chantal Richard pour une rencontre autour de son dernier film documentaire Ce dont mon cœur a besoin.
Ce dont mon cœur a besoin
Documentaire de Chantal Richard
(France. 2016. 1h17.)
Que faire de ses rêves quand on a vingt ans dans un petit village isolé du Sahel sénégalais ? En quête d’amitié, d’amour, de liens avec l’étranger, Ibrahima, Djiby et Abou se construisent au fil des jours une vie parallèle sur Facebook. Bouteilles à la mer ? Journaux intimes ? Leurs publications et leurs recherches sur les réseaux sociaux sont leur seul lien avec le reste du monde – notre monde dont ils se savent exclus dans la réalité.
Ce documentaire a bénéficié du soutien à l’écriture, au développement et à la production de documentaire de création de la Région Basse-Normandie et de la Maison de l’Image Basse-Normandie.
La réalisatrice parle de son film :
« En offrant à chaque personnage de mettre en scène sa représentation du monde et de lui-même, ce film se propose de jouer le rôle de révélateur. Révéler la quête identitaire de jeunes africains vivant loin de tout, à la recherche d’eux-mêmes, en rupture avec le monde qui les entoure.
Comme toutes les vies que j’ai filmées et racontées jusqu’alors dans mes films, les leurs se jouent modestement à l’abri des regards médiatiques. Je suis intimement persuadée qu’elles dessinent notre monde de demain, discrètement mais sûrement.
Si la pratique que ces jeunes garçons ont de Facebook est singulière, elle nous parle aussi de nous. Nous naviguons sur les mêmes réseaux. Nous savons ce que c’est que s’absenter du monde en pianotant au lieu de vivre le moment présent. Nous avons les mêmes désirs d’être likés. Nous avons les mêmes tentations d’avancer parfois masqués sur la toile. Mais tout est dilué dans la profusion, la vitesse, et une forme nouvelle de normalité. Pourtant en les regardant fabriquer les signaux qu’ils envoient sur la toile, je me suis vue faire. Et je forme le vœu que d’autres se verront aussi, tout en étant surpris que ce miroir nous soit tendu de si loin, avec tant d’énergie et si peu de moyens. »
Tarifs habituels du cinéma.