En écho au séminaire sur « La Parole au cinéma » proposé par l’enseignant de cinéma David Vasse aux étudiant.es de Master de l’Université de Caen, le Café vous propose de (re)-découvrir Ordet de Carl Theodor Dreyer.

Avant-dernier film du grand cinéaste danois, adapté d’une pièce de Kaj Munk et récompensé par un Lion d’Or à Venise en 1955, Ordet ne pouvait, sur cette question, que s’imposer. Par son titre, qui signifie littéralement la « Parole » ; et par le conflit qu’il pose à travers elle entre la croyance dogmatique et la croyance du cœur. Garante d’une foi en la bonté de l’homme au risque de ne pas être comprise ou au contraire dépositaire d’un abus d’autorité propre à la dévoyer, la parole est la clé d’un combat contre l’obscurité et l’égoïsme au terme duquel rayonnera enfin sa puissance sacrée. Miracle du cinéma, la projection d’Ordet en salle est un événement précieux.

D’abord journaliste, Carl Theodor Dreyer entre à la Nordisk Films Kompagny, le plus grand studio danois de l’époque, et réalise en 1919 le film Le Président. Réalisateur désenchanté de 14 films, il n’a eu cesse de filmer le poids de la foi chrétienne et des conventions sociales sur les individus (Ordet, Gertrud) et notamment les femmes (La Passion de Jeanne d’Arc) mais aussi des drames à la frontière du fantastique ou de l’horreur (Vampyr, Jour de Colère).

La projection est suivie d’une rencontre avec David Vasse, enseignant de cinéma à l’Université de Caen, en présence de ses étudiant.es de Master

Version restaurée 4K.
Mostra de Venise 1955 • Lion d’Or
Golden Globes 1956 • Meilleur film en langue étrangère