« Seule la mémoire et la recherche de la vérité peuvent nous protéger de nos erreurs passées » – Sergeï Loznitsa.

À travers une succession d’archives superbement restaurées : images de propagande nazie ou soviétique, films d’amateurs tournés par les Allemands occupant Kiev dont la plus grande partie était encore inédite à ce jour, le réalisateur Sergueï Loznitsa présente ainsi son dernier film : un documentaire chronologique remettant en contexte l’un des plus importants massacres de la Seconde Guerre mondiale, de l’invasion de l’Ukraine par la Wehrmacht le 22 juin 1941, jusqu’à la construction, en 1952, d’un barrage sur le site où tant d’hommes et de femmes perdirent la vie, devant ainsi lieu de mémoire.

Babi Yar. Contexte de Sergeï Loznitsa

Les 29 et 30 septembre 1941, le Sonderkommando 4a du Einsatzgruppe C, avec l’aide de deux bataillons du Régiment de Police Sud et de la Police auxiliaire ukrainienne, a abattu, sans la moindre résistance de la part de la population locale, 33 771 Juifs dans le ravin de Babi Yar, situé au nord-ouest de Kiev. Le film reconstitue le contexte historique de cette tragédie à travers des images d’archives documentant l’occupation allemande et la décennie qui a suivi. Lorsque la mémoire s’efface, lorsque le passé projette son ombre sur le futur, le cinéma est la voix qui peut exprimer la vérité.

À la suite de la projection, le Café des images, les étudiants du Master Histoire & Patrimoine de l’Université de Caen-Normandie et le Mémorial de Caen proposent un temps d’échange avec l’enseignant chercheur Boris Czerny, spécialiste des mondes juifs d’Europe de l’Est et plus particulièrement d’Ukraine et de Biélorussie.

En collaboration avec le Mémorial de Caen et l’Université de Caen-Normandie. 

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.